141 E/F "Mikado P.L.M":

141 F 12 et 141 E 389 :

DEUX MODÈLES DE MACHINES

MUTÉES A LA RÉGION SUD-OUEST 

 

    J’ai monté ces deux modèles pour un ami qui avait acquis les kits M.T. à l’époque de leur production, mais n’avait jusqu’à présent pas eu assez de temps pour se consacrer à ce travail, accaparé par la réalisation de son grand projet de réseau personnel. Il s’agit d’un décor représentant des sites choisis le long de deux lignes du Massif Central au milieu des années 60.
    Etant moi-même, surtout depuis mon séjour là-bas de 2003 à 2006, séduit par la beauté des paysages d’Auvergne et de son chemin de fer des années 50/60, je suis avec passion la construction du réseau de mon ami.
    D’une part, monter ces deux locos et leur donner cet aspect « noir sale » des machines réelles encore en service dans les dernières années de la vapeur au dépôt de Montluçon m’implique en quelque sorte un peu dans cette œuvre,
D’autre part c’était l’occasion d’utiliser des éléments inexistants à l’époque à laquelle je produisais ces locomotives en kits (ex : turbo-dynamo « Silec » Réf. div 24, échelles Réf. div 28, triple-valve Réf. div 23…), et de donner à ces deux locos les attributs typiques de leur dernière région d’affectation.
     Je suis particulièrement attaché à la 141 E 389, l’une des dernières Mikado PLM au dépôt de Dole au début des années 60. Claude-Bernard Rossinelli l’a photographiée à Frasne, alors qu’elle était équipée d’un soc chasse-neige et mariée au tender 30 A 298. Elle fut mutée à Clermont-Ferrand quelque temps, et enfin à Montluçon, où elle reçut le tender 25 A 617. On ne jugea pas utile cette transformation pour le peu de temps d’utilisation qu’on escomptait, aussi la toiture de son abri ne fut pas rallongée « à la mode Sud-Ouest ». On peut le constater sur la photo de couverture du N° 209 de la revue « VOIES FERREES », où on voit la E 389 depuis l’arrière, au dépôt de Montluçon.
      La 141 F 12 était l’une des machines affectées au dépôt de Périgueux, qui avaient eu la toiture de leur abri rallongée, avec un grillage pare-caténaire placé verticalement dessous. A la fermeture de ce dépôt à la vapeur, elle fut mutée à Montluçon, avec son tender 30 A 74.

Premiers pas sur un site de la « Massif Central Connection » pour les deux machines récemment mutées.

     J’ai souhaité vous montrer et commenter dans cette rubrique mon travail sur ces deux modèles. Le tube de cyano est débouché, le fer est chaud, une lame neuve dans le scalpel, alors allons-y !

 

Cette fois-ci, j’ai commencé par les tenders. Sur la caisse du 25 A (à droite), j’ai adapté un dessus de trémie comme celui du 30 A, comme c’était l’usage à la région Sud-Ouest. Autre coutume de cette région, tôles inclinées de part et d’autre.

Pose des accessoires sur les caisses. Les échelles à l’arrière proviennent d’une plaque photogravée Réf. div 28. Bien que le TIA ne soit pas en usage dans la région, on peut constater sur les photos que le réservoir-doseur était parfois encore en place, c’est pourquoi j’en ai posé un sur la caisse du 30 A.

Peinture du 30 A, et collage de charbon écrasé en poudre sur le tas taillé dans un morceau de « Roofmate ».

N’ayant pas de plaques photogravées pour l’immatriculation, je l’ai faite « à la peinture », comme c’était souvent le cas en réalité. Sur le longeron du châssis côté gauche : la triple-valve de freins (Réf. M.T. div 23).

Mêmes opérations sur le 25 A.

Préparation des blocs-cylindres et équipements d’embiellages. Pour l’articulation des ensembles « crosses/bielles motrices », au lieu du système prévu d’origine, j’ai préféré percer les crosses et utiliser tout simplement des vis et écrous laiton (Diam. 1. 20 mm).

Pour éviter des confusions, les éléments pour le montage des châssis sont regroupés dans deux bacs distincts.

Dès à présent, je confectionne les plaques amovibles qui regrouperont les sabots de freins (plaques avec gravure « MECANIC TRAINS » découpées dans des chutes de photogravure), les perce avec le dessous de châssis correspondant, puis taraude (M 2) ces trous dans les dessous de châssis.

L’ensemble « châssis » du haut est prêt, avec ses palpeurs de courant et ses lignes électriques de part et d’autre.

Les deux ensembles châssis prêts, vus de dessous. Préparation des bissels.
Les éléments de fonderie qui seront soudés aux tabliers.

Après pliage « selon les pointillés » des tabliers, soudure des renforts dessous, de la traverse avant puis des marchepieds.

Au-dessus, soudure des éléments de fonderie, puis des plate-formes et portillons articulés à l’arrière.

Après pliage et préparation des écrans (mains courantes et mains-montoirs), soudure de ces derniers. Les ensembles « tabliers » sont prêts pour la peinture.

Les trous de fixation sous les corps cylindriques sont ébauchés en se servant du tabliers comme guide. Ensuite, pose de la porte de boîte à fumée et de la cheminée en premier. Puis des autres éléments : soupapes, sifflet, supports de mains courantes et de tringleries, réservoirs-mélangeurs ACFI pour la 141 F, etc …

Les abris étant préparés et collés aux corps cylindriques, ces ensembles sont prêts pour la peinture. Les vitrages des fenêtres frontales sont protégés avec du Maskol (ou autre matière amovible).

L’abri de la 141 E 389 (à droite) est « court » et reçoit la grill pare-caténaire classique, tandis que celui de la 141 F 12 (à gauche) est « rallongé » et reçoit une grille placée verticalement (découpée dans une plaque de micro-métal déployé M.T.  Réf. gril 04).

Avant mise en peinture des 3 ensembles, assemblage d’abord du châssis et du tablier. Les biellettes de relevage de marche sont accrochées aux leviers.

Ensuite, le corps cylindrique est assemblé. Avec ce montage d’essai, on doit s’assurer d’un bon fonctionnement avant de re-démonter pour peindre.

Passage en peinture des corps cylindriques.

141 E 389                Abris peints                141 F 12

Passage en peinture des tabliers.

Peinture rouge des traverses avant et pose des décalcomanies d’immatriculation.

Après assemblage, pose des tuyauteries diverses, ainsi que de la tringlerie du cendrier, des marches d’accès à la sablière, du capot de la transmission du Flaman et de la turbo-dynamo « Silec ». Ici, côté droit de la 141 F 12.

Même chose côté droit sur la 141 E 389.

Pose des tuyauteries, barre de marche et échelle de cheminée, côté gauche de la 141 E 389.

Vue de dessus des éléments sur la 141 E avant retouches de peinture.

Soudure des sabots de frein sur la plaque amovible, et mise en place sous le dessous de châssis avec deux vis laiton de 2 mm.

Accouplement tender-machine et liaison électrique.

Attelage fonctionnel « discret » permettant d’équiper la traverse avant de la loco d’attelage et demi-accouplements de freins factices en les contournant dessous.

Attelage fonctionnel « discret » permettant d’équiper la traverse arrière du tender d’attelage, demi-accouplements de freins et de vapeur factices en les contournant dessous.

 

Les modèles en service provisoirement sur Sainte-Piste, avant leur mutation sur la « Massif Central Connection ».